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LES PALADINS

Synopsis :

I. Enfermée dans une tour, Argie se lamente du retour prochain d’Anselme, vieux sénateur qu’elle doit épouser, alors que son cœur est tout au chevalier paladin Atys. Orcan, chargé de la surveiller, soupire quant à lui pour sa suivante, l’espiègle Nérine qui n’en a cure. Cette dernière tente de négocier sa liberté, mais Orcan reste inflexible. Des pèlerins s’avancent avec, au milieu d’eux, Atys que la bonne fée Manto protège. Argie l’accueille avec transport mais Orcan les surprend : Atys le fait fuir en sortant son épée. Les pèlerins reconnaissent l’audace du chevalier et le reçoivent parmi eux. On annonce Anselme ; tous fuient.

II. Anselme se réjouit de voir enfin sa promise après une longue absence. Orcan le prévient que des pèlerins rôdent. Argie paraît, habillée d’une robe de bure, et annonce son choix de partir avec Atys. Anselme, dérouté, se ressaisit pourtant et feint d’accepter cette décision. Pour gagner du temps, il prétend remettre bientôt à Argie un trésor lui appartenant. C’est en fait du poison et un poignard qu’il donne à Arcan, avec mission d’en faire usage. Mais Nérine a tout entendu. Elle doute que le pleutre réalise un si noir dessein mais, à tout hasard, charme Orcan pour mieux l’amadouer. Leur cocasse échange est interrompu par l’apparition de personnages maléfiques qui terrifient Arcan. Il s’enfuit. La troupe se démasque : il s’agissait en fait des pèlerins grimés en démons et en furies de théâtre. Tous se réjouissent de la prochaine union d’Argie et d’Atys. Anselme paraît avec ses guerriers et suspend la fête ; les pèlerins trouvent refuge dans le château fort dont on ferme les issues.

III. Alors qu’Anselme ouvre le combat, la forteresse est miraculeusement transformée en somptueux palais chinois : c’est le pouvoir magique de la fée Manto qui opère. Celle-ci paraît en personne sous la figure d’un esclave. Mais Anselme la reconnaît bientôt, lui rend hommage, et finit par lui déclarer sa flamme. Manto lui offre sa main et son palais en échange d’un serment de fidélité éternelle. Troublé par la fée et les danses des pagodes qui l’envoûtent, Anselme hésite. Argie paraît et feint l’indignation en le découvrant au pied d’une autre maîtresse. Le vieillard est pris au piège et n’a plus d’autre choix que d’accepter l’union d’Argie et d’Atys sous la protection de la bienveillante Manto.

[Benoit Dratwicki]

Parodie(s) :

Pierre-René Le Monnier, Les Pèlerins de la Courtille
Création : Opéra-Comique, Foire Saint-Germain, 22 mars 1760
Source : seul semble conservé le Vaudeville des Pèlerins de la Courtille (Paris : Duchesne, 1760) 

[Pauline Beaucé et Françoise Rubellin]