LINUS

Description générale

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Compositeur : RAMEAU, Jean-Philippe (1683-1764)
Auteur du texte : LECLERC DE LA BRUÈRE, Charles-Antoine (1716-1754)
Composition : 1752

Genre : Tragédie lyrique (5 actes)
Catalogue : RCT 46

Répété chez Madame de Villeroy en 1752 - Non représenté - Musique perdue

Synopsis

I. À Thèbes, près du temple d’Apollon, la reine Cléonice avoue à sa confidente son amour pour Linus. Une fête se prépare à l’occasion de laquelle elle devra révéler le nom de l’époux qu’elle a choisi. Linus, fils d’Apollon et amoureux en secret de la reine, est chargé par celle-ci de conduire la cérémonie. Gélanor, prince de Thrace, paraît avec ses guerriers, et rend un hommage appuyé à la reine de Thèbes qui l’éconduit sèchement. Vexé, Gélanor se retire en jurant de se venger de son rival. Restés seuls, Linus et Cléonice se déclarent leur flamme partagée.

II. Gélanor se plaint de l’affront qu’il a subi à sa sœur, la magicienne Théano, dotée de pouvoirs maléfiques. Celle-ci partage sa rage, d’autant qu’elle-même est éprise de Linus. Tous deux s’accordent pour unir leur vengeance. La fête, au cours de laquelle la reine annonce au peuple son choix d’épouser Linus, est vite troublée par un orage provoqué par quatre démons envoyés par Théano, et chargés d’enlever Linus. Gélanor surgit alors avec ses troupes, met en déroute les thébains et emprisonne Cléonice dans une tour.

III. Transporté par un nuage dans une forêt sauvage, Linus se lamente sur son sort. Les démons paraissent, transformés en Plaisirs ; la forêt se change en un jardin délicieux. Théano arrive dans un char tiré par des dragons. Elle presse Linus d’oublier la reine livrée à Gélanor. Linus met en doute la parole de Théano qui s’empresse de lui faire voir, au fond du théâtre, le palais de Thèbes avec Gélanor sur son trône, les thébains asservis sous son joug et la tour où est enfermée son amante. Linus refuse avec véhémence l’amour de Théano et jure de secourir la reine. Furieuse, la magicienne se retire en embrasant les jardins enchantés. Linus implore Apollon, qui éteint l’incendie et rétablit la forêt enchantée.

IV. Dans ce même décor, Cléonice survient avec une troupe de fidèles thébains qui l’ont aidée à tromper la vigilance de Gélanor. Elle retrouve Linus : les deux amants se déclarent un amour et un soutien mutuels. Linus construit un abri de fortune avec des branchages, tandis que les bergers des alentours chantent leur joie d’aider les deux amants. Des forgerons, guidés par Vénus, descendent de la montagne et jurent de protéger Cléonice en lui prêtant leurs armes contre un futur assaut de Gélanor.

V. Près du rivage, la reine se lamente sur la déroute dont ont été victimes les armées de Linus. Celui-ci paraît, désespéré, une arme à la main, sur le point de se donner la mort. Cléonice l’en dissuade et, apercevant un esquif sur la mer, embarque avec Linus en direction de Délos. Gélanor et Théano arrivés sur le rivage, voient les amants leur échapper et voguer sur la mer. Théano déclenche une tempête pour faire sombrer l’embarcation. Mais au moment où elle semble prête à couler, la tempête redouble, atteint le rivage et engloutit Gélanor et Théano. Le décor change, faisant place au palais de Thétis, qui recueille les amants sauvés du naufrage. Apollon apparaît et unit Cléonice à son fils Linus dans d’agréables réjouissances.

[Patrick Florentin]

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